La voix de mes oiseaux familiers :
--Petits et arrières petits-enfants dispersés
sur la planète terre et mer,
a, cette nuit, ventilé mes cheveux blancs ébouriffés
qu’ils éfilochèrent dans le vent,
de mes songes rêve.
Et elle a sifflotté cette voix démultipliée …Elle a siffloté
Des : « mamie ça va ? mamie ça va ?
Tandis que l’on tambourinait :
« Bonne fête grand-mère ! «
« Bonne fête mamie, la vieille-archivieille qui veille ».
Et circulaient alentour et dansaient
Des tralala tralalalalères
Habillés de robes flottantes et parlantes,
De robes très colorées,
De boucliers de templiers de nuits antiques , très argentés,
Et de peaux de bêtes brodées de dentelles de mots
Eclaboussés de rires !..
Quelle nuit, Seigneur !!
Quel éclaboussement de sons décalés, de murmures,
Et soudain de silences dessinant là-haut, au-dessus de ma tête
De vieille édentée
-sur le plafond des rêveries -
des histoires de coloriages filamenteux se balançant sur les pontons,
les ponts et les pompons, accrochés aux murs et au cœurs
des vieilles maisons
du passé…
« Bonne fête grand-mère »
Merci les enfants !!
Slamons ensemble dans le vent … le vent du lac, le vent du large….
Le vent du temps…
(Le 29/2/08) Reva
C’est dit, c’est fini, c’est passé….
C’est dit, c’est fini, c’est passé.
Les dés sont jetés.
Le temps à présent va prendre son temps
Et répondra comme bon lui semblera
Aux multiples soupirs et désiratats
De la vieille-archivielle qui veille
Au parvis du grand devenir
Eternel.
Les chauves-souris voletantes au creux de la nuit
Sont à l’affût d’un scarabée d’or
Caché derrière le volet entr’ouvert et vermoulu
De ma fenêtre de cuisine esparronnaise..
Elles vont et viennent. Ça clignote.
Etrange danse, improvisée, parfois, sous les reflets lunaires
De ces vols d’aveugles en activité contemplative…
Pas de bruit. Pas de cris.
Ça bricole en douce. Ca glisse , ca glisse….ça chemine…
Ça chemine mine mine
Comme nous qui cheminons et ruminons
Mine de rien, mine de tout
et
Mine de nous , minouminou…
Miaou miaou …
Rêva Remy 29/02/08